Et voici mon fils qui me montre gentiment, par un beau matin pluvieux, l’une de ses chaussures en me disant : « Maman ! J’ai deux trous dans ma chaussure ! » Mes pensées n’ont fait qu’un tour : « Chouette ! Elles ont deux mois et elles sont déjà foutues ! » « Qu’à cela ne tienne, je vais réparer ses chaussures. »
Le but principal, bien sûr, est qu’elles finissent la saison. Pas besoin de plus, vu qu’à son âge, son pied grandit tellement vite que l’hiver prochain, il aura pris au moins deux pointures.
Déterminer quelle réparation faire ?
Observer
En observant les trous, je constate qu’il y a un renfort en plastique. Ce même renfort est déformé et cassé, certainement dû au pli qui se forme durant la marche. Les trous ne feront ainsi que s’agrandir.
Le bout de la chaussure est en cuir.
Derrière le renfort en plastique, un tissu synthétique est présent. Ce tissu est en bon état.
Quelle technique utiliser pour réparer les chaussures?
Pour réparer un trou, deux techniques sont possibles : le reprisage ou le rapiéçage.
Ici, la plus adaptée sera le rapiéçage. En effet, le reprisage sur du cuir et en bout de chaussure serait, à mes yeux, inadapté car difficile à mettre en œuvre, fragile, non étanche et, selon moi, non esthétique.
Allons-y donc pour le rapiéçage.
Réparer chaussures : le rapiéçage
Propreté du trou
Je procède tout d’abord à un nettoyage des chaussures afin de travailler sur des matériaux propres.
Il est nécessaire ici de couper la partie abîmée du renfort en plastique au risque qu’elle endommage également la réparation dans quelques semaines. Il me faut donc des petits ciseaux adaptés ou un cutter pour retirer la partie en plastique déformée.
Matériel
Passons au rapiéçage en tant que tel afin de réparer les chaussures.
Il me faudra soit du cuir, soit du simili cuir assez mince pour que le travail soit propre, harmonieux et étanche.
Pour ma part, je choisis de prélever quelques bouts de simili cuir sur un vieux sac que je n’utilise plus mais dont le tissu est de qualité.
Il me faudra également du fil ; je choisis un fil polyester dont la couleur est choisie par mon fils.
Pour finir, le matériel de base : une aiguille, des ciseaux à tissu ou un coupe-fil, et un dé à coudre, plus que nécessaire pour passer à travers le cuir.
Réparer chaussures : on y va !
Préparation
Je découpe tout d’abord les empiècements en simili cuir : nous choisissons ici, avec mon fils, la forme de losange.
Je les fais assez grands pour recouvrir largement les trous et un peu plus, au cas où les trous s’agrandiraient.
Il n’y a que deux trous dans une chaussure, mais je coupe trois pièces de tissu afin d’en placer une sur l’autre chaussure. Certes, cette troisième pièce n’est pas nécessaire, mais je la place sur la seconde chaussure pour une raison esthétique et harmonieuse, le but étant de faire comme si l’effet de raccommodage était fait exprès et non par nécessité, que la chaussure a été conçue ainsi.
Rapiécer
Ensuite, il reste à placer les empiècements afin de recouvrir les trous et de les coudre. Pour renforcer le rapiéçage et faciliter la mise en œuvre de la couture, vous pouvez utiliser de la colle pour cuir ou tissu avant de coudre la pièce de simili cuir.
Étant donné que les tissus sont en cuir et simili cuir, je n’ai pas de valeur de couture.
Ici, une couture à la main est nécessaire. Je choisis de coudre un point lancé.
Le point lancé est une technique de base en couture et en broderie, consistant en une série de points droits traversant le tissu à intervalles réguliers. Ce point crée ainsi une ligne de couture ou de décoration continue.
Ce point est cousu de droite à gauche si vous êtes droitier, ou de gauche à droite si vous êtes gaucher. (Vous pouvez constater que je suis gauchère en regardant les images.)
Pour exécuter un point lancé, le fil est d’abord ancré par un nœud sur l’envers du cuir de la chaussure, puis l’aiguille est insérée et ressortie à travers le tissu à la longueur désirée du point, d’un point A à un point B. Recommencez l’opération en laissant un espace avec le point précédent. La longueur et l’espacement des points peuvent varier en fonction de l’effet désiré.
Il est également possible de faire un point de chausson ou un point de feston selon le rendu que vous souhaitez.
Une fois le contour du simili cuir cousu au bout de la chaussure, fixez le fil avec un point d’arrêt.
Pour le troisième empiècement de la deuxième chaussure, je l’ai positionné là où cela me semblait le plus approprié pour créer un ensemble.
Conclusion
Et voilà, la chaussure réparée. Mon petit loup était ravi du travail.
Le lendemain, petit tour au carnaval pour voir les chars. Il a plu (beaucoup) et les confettis ont été lancé en masse. À ma grande satisfaction, la réparation de la chaussure est restée intacte et étanche !
N’hésitez pas à partager vos expériences…
Je vous laisse à vos aiguilles !
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